Frédéric Beigbeder: Une vie sans fin
Une vie sans fin, de et avec Frédéric Beigbeder dans le rôle
principal.
Comme le suggère le titre, le récit expose la quête de
l’immortalité du célèbre noceur et dandy parisien, à travers un voyage
initiatique, de Genève jusqu’en Californie, dont les neuf étapes donnent la
parole à des chercheurs hyper pointus, à l’avant-garde des manipulations sur la
vie.
Au cours de son périple, Frédéric est accompagné de sa fille
de 10 ans qui finira par épouser son robot de compagnie…
« Contrairement
aux apparences, ceci n’est pas un roman de science-fiction » se défend
l’auteur (ou son éditeur) sur la 4ème de couverture. Cependant, p.
320, le narrateur reconnaît : « Il n’y avait plus aucune différence
entre la réalité autour de nous et la science-fiction. » De plus, la table
des matières est intitulée : « Le voyage vers l’immortalité en neuf
étapes ».
Ainsi neuf génies contemporains, qui existent vraiment, vont
plus ou moins vulgariser l’état de leurs travaux sur le vieillissement et ou le
rajeunissement. Souvent, ils justifient leur démarche sur le plan éthique.
Le nihilisme du personnage central (Beigbeder en personne,
comme on l’a dit), le conduit à nier la mort. Toutefois, s’il rajeunit, c’est
surtout grâce à son mariage : le cinquantenaire épouse en effet une jeune
et jolie chercheuse genevoise. C’est le principe du sybaritisme, déjà vanté par
Roland Barthes.
Au bout du voyage, une fin double : il meurt infecté
par les expériences de laboratoire et semble ressusciter (ce qui confirme la
tendance initiatique), de retour parmi sa famille recomposée, la plus grande
merveille de la vie… Est-ce cette « découverte » le fruit de son
initiation ?
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