Wim Wenders: Jusqu'au bout du monde


Vu hier un film peu ordinaire, rien que par sa durée : 4 heures 50 (oui, vous avez bien lu), à la fois anticipation (filmé vers 1990, l’histoire se déroule dix ans plus tard, en 1999 – 2000, le monde entier peut alors communiquer avec tout le monde !), SF (on veut rendre la vue aux aveugles par des dispositifs sophistiqués ; on rend visibles sur un écran ses propres rêves), road-movie (on fait le tour de la Terre, Paris, Berlin, Moscou, Pékin, Tokyo, San Francisco, pour finir en Australie), pas loin du post-apocalyptique (déjà à l’époque !), puisque la destruction par une bombe atomique d’un dangereux satellite indien menace l’écologie du globe entier.
J’ai nommé : Jusqu’au bout du monde, de Wim Wenders : une jeune femme amoureuse tente de rejoindre celui qu’elle croit être un escroc, mais qui s’avère être le fils d’un ophtalmologue génial. La dernière partie, en Australie, est double : ignorant si le reste du monde est détruit, les blancs et les indigènes autour du médecin chercheur s’adonnent à la musique et à la belle vie, tandis que le savant (fou ?) transforme son dispositif pour les aveugles en un système qui restitue les rêves de son porteur. Et là, c’est la catastrophe : chacun devient accro à ses propres rêves, perdant tout sens de la réalité, coupant tout lien avec les autres.
Ce film est lent et touchant, plutôt tourné vers la description du monde futur, vers les interrogations sur le sens de la vie. Quelques bagarres, tout de même, rassurez-vous. J’ai apprécié. Ma petite note : 8 sur 10.

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