L'univers en folie, de Fredric Brown
L’univers en folie, de Fredrik Brown
Bien sûr, quand on relit ce roman en 2018, il fleure bon le
vintage. Écrit en 1949, le récit se déroule dans les années 50, au temps où la
conquête de l’espace relevait encore de la science-fiction.
D’ailleurs, le héros de l’histoire, Keith, est journaliste
dans un magazine de science-fiction. Et il va être amené à sauver l’un des
univers parallèles des hideux et abominables Aliens (les Arcturiens). Comment
en arrivera-t-on là ?
Un lancement vers la lune rate au point que la fusée explose
à côté de Keith, pour l’expédier par téléportation dans un univers à peu près
semblable au nôtre. Là, la femme qu’il aime est fiancée à un héros galactique.
Lui-même, Keith, y existe, mais avec un autre physique. On y voyage dans l’espace,
grâce à des machines à coudre. Des Martiens et des Vénusiens déambulent sur la
Terre en touristes. Notre planète en guerre contre les Arcturiens, des insectes
géants, s’en protège par l’embrumage nocturne des grandes cités. Ainsi, la
nuit, aucun citadin n’ose braver l’obscurité totale, car les rues ténébreuses
sont sous la coupe de bandits impitoyables.
Trahi par ses dollars (monnaie proscrite là-bas), Keith est
poursuivi par les Terriens de cet univers qui l’accusent d’espionnage au profit
des Arcturiens. Il devra vivre dans la clandestinité et faire preuve d’ingéniosité
et de courage pour sauver malgré eux ses semblables qui habitent ce monde
parallèle.
Le style est fluide, agréable et souvent ironique, teinté d’un
humour de dérision propre à cet auteur.
On relit cet ouvrage avec le sourire et une pointe de
nostalgie du temps des Amazing Stories.
À noter que, fidèle à l’esprit de cette époque, le rôle du
sauveur est exclusivement masculin et que le rôle féminin se limite à celui d’un
adjuvant (parmi d’autres, telle la sphère d’ordinateur presque toute
puissante).
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